Sur le Conseil Insulaire
de la Grande Canarie
1929-2005
Après avoir occupé l’ancien Colegio de La Soledad dans la rue Canalejas en 1934, et d’autres installations dans la rue Luis Millares à Vegueta, le Cabildo de Gran Canaria, ou Conseil insulaire de la Grande Canarie, a installé ses bureaux dans la rue Juan de Quesada, dans le bâtiment construit pour abriter l’Instituto de Segunda Enseñanza (Institut d’enseignement secondaire) et cédé plus t ard à l’armée pour l’hôpital militaire, qui abrite aujourd’hui le rectorat de l’université de Las Palmas de Gran Canaria.
Par la suite, le Cabildo a déménagé à Triana 46, où il est resté jusqu’à son emplacement actuel dans la rue Bravo Murillo en 1941. Le chantier a coûté 188 744 pesetas (environ 1 100 euros) et le projet a été élaboré par Miguel Martín – Fernández de la Torre en 1932, bien qu’il ait fallu attendre cinq ans pour que la première pierre soit posée.
_Les débuts de 1937 à 1941
1929 – 1932 : Proj et développé sur 4 ans dans lequel Miguel Martín a cherché à concevoir une structure qui relie la société civile, l’institution politique et le modèle architectural et, ce faisant, a créé un bâtiment se voulant être une porte et étant un exemple important du mouvement d’architecture européenne connu sous le nom de rationalisme.
1938 : Début de la construction. L’architecte en charge des travaux est Eduardo Laforet Le bâtiment est construit en suivant les idées du concepteur, avec des plateaux horizontaux afin d’établir une nette différence avec les constructions environnantes. Il doit être voilé, s’insérer dans le paysage, casser la façade et marquer audacieusement l’angle avec une tour. En tant que bâtiment emblématique, il devait comporter une tour et un e horloge, comme la cathédrale, que l’on peut voir au loin, de l’autre côté de la rue de l’écrivain Benito Pérez Galdós. 1941 : Le nouveau bâtiment du Cabildo ouvre ses portes le 29 avril. Avec cinq projets successifs, il constitue un jalon fondamental po ur comprendre la modernité au sein de l’archipel La façade cherche à s’ouvrir vers l’angle, en s’adaptant à la situation stratégique face à la ville (l’ancienne porte de sortie de l’enceinte fortifiée originelle de la ville) et par rapport aux rues qui y convergent… En retrait de la rue plus large, un podium le surélève et crée une petite place à l’entrée, avec des fenêtres et des surplombs bien marqués, et face à la rue étroite, il offre un corps carré, comme les maisons auxquelles il est adossé Devant , il y a suffisamment d’espace pour apprécier l’ensemble : une promenade à partir de laquelle il est possible d’admirer l’ensemble du complexe dans son intégralité. 2020 : Le 30 septembre, le bâtiment central du Cabildo de Gran Canaria reçoit une plaque d e la fondation internationale DOCOMOMO en reconnaissance du caractère paradigmatique de ce bâtiment rationaliste dans l’architecture moderne espagnole.
_Rénovation + extension
1993 : L’architecte espagnol Alejandro de la Sota est chargé de concevoir la rénovation et l’extension du bâtiment du Cabildo.
1994 : Le projet et les idées pour le siège du Cabildo sont livrés. Le projet reprend le style rationaliste que Miguel Martín – Férnandez de la Torre a donné à l’actuelle Casa Pal acio. L’extension du bâtiment actuel au sud est envisagée, occupant la moitié supérieure du bloc avec la construction de deux nouveaux bâtiments de sept étages qui s’élèvent au – dessus d’un parking souterrain de trois étages d’une capacité de 300 places Le premier, qui a une façade sur la Calle Bravo Murillo, est utilisé pour des événements culturels et protocolaires. Le second, dont les façades donnent sur la rue Pérez Galdós et la rue Buenos Aires, est utilisé à des fins administratives.
2005 : Début des travaux de rénovation et d’extension de la Casa Palacio Insular, qui durent un peu plus de deux ans.
Toute rénovation profonde d’un bâtiment aux valeurs reconnues, tout en conservant tout l’intérêt qu’il peut avoir dans ses formes anciennes, doit nature llement s’accompagner du travail du nouvel architecte qui, avec sa responsabilité, saura discrètement l’améliorer. (décembre 1993)
Alejandro de la Sota
